Le périple de Jean-Pierre et Nadine
Mardi 20 avril
Pour la très bonne nuit, c'est très moyen, car un troupeau de sangliers est venu tourner autour de nos tentes pour glaner nos restes de nourriture, ils ne doivent pas être suralimentés comme chez nous... Encore une journée bien remplie qui se prépare, dès 8 h du matin il fait 25° sans un nuage et sans vent. Nous partons de notre super oasis où l'eau coulait, ce qui nous a permis de faire un brin de toilette.
Une dizaine de kilomètres à plat avec comme d'habitude beaucoup de cailloux, puis nous attaquons une montagne interminable, plus on montait en marchant à côté des poneys, plus la température extérieure montait.
Bien entendu, nous nous sommes un peu perdus quelques demi tours et puis deux crevaisons avec des réparations à la façon marocaine : le cri étant trois cailloux les uns sur les autres, les poneys étant restés attelés à la voiture.
Les paysages sont toujours grandioses, des campements de saharaouis, des moutons, des chèvres, des dromadaires, des ânes. Nous pensons être seuls, mais il y a toujours quelqu'un dans un coin de la montagne. Nous arrivons enfin après 24 km très difficile sur un plateau où notre guide et ses deux aides marocains avaient tendu une bâche entre le pick up et quelques arbustes pour nous mettre à l'ombre.
Assommés par la chaleur, nous n'avons pas envie de repartir, pas un cm² d'ombre, mais n'avons pas le choix, 20 km à faire l'après midi. Nous brossons au ralenti les poneys qui s'étaient roulés gravement dans un espèce de sable ocre poussiéreux très dur à nettoyer et démarrons à 15 h.
Bien entendu les réparations du pneu du matin n'ont pas tenu. Jean-Clément et Jean-Pierre regonflent à la pompe toutes les demi heure une roue ou l'autre, plus de chambre à air, ni de bombes anticrevaison.
De plus Dis Donc qui s'était tordu le pied la veille, boîte régulièrement sur les cailloux. On continue, le paysage est fascinant, l'après midi, tout sera à plat, 2 heures de gros soleil, puis des nuages et du vent de plus en plus frais, pour arriver à l'étape avec le polaire sur le dos. Le campement est installé dans un ancien fort français en ruine où Jean-Pierre en profite pour sortir le clairon et jouer « le drapeau », « l 'extinction des feux » attirant les hommes du village qui croyaient que le fort avait repris de l'activité et au matin « le réveil ». Les filles en profitent pour aller faire leur toilette intégrale dans un donjon en ruine avec un seau d'eau du puits, les hommes entendant quelques éclats de rire !